COMMUNIQUÉ :
« NOUS AVONS TOUJOURS BESOIN DE L’ARMÉE
DANS LA ROYA »
Suite aux intempéries du 2 octobre qui ont durement touché plusieurs vallées des Alpes-Maritimes dont
la vallée de la Roya, certaines communes sont toujours privées d’accès routier et devront sans doute
durablement être approvisionnée par d’autres voies. Face à ce qui demeure une situation d’urgence,
l’armée doit rester mobilisée pour répondre aux besoins vitaux des populations.
« Pendant les jours qui ont suivi la catastrophe, des moyens de l’armée ont été déployés dans la vallée de la
Roya : génie militaire pour participer au rétablissement de la route entre Breil-sur-Roya et Saorge, pont
aérien pour assurer l’approvisionnement du haut de la vallée, sécurité civile pour gérer la logistique de la
DZ, station de potabilisation de l’eau à Breil puis à Tende...
Chacun peut comprendre qu’une fois passée la phase d’urgence, ce soient aux collectivités, chacune dans
ses compétences, de travailler à rétablir la situation. Ainsi, le Département des Alpes-Maritimes, présent sur
le terrain depuis le début, déploie des moyens considérables pour reconstruire la route départementale de
la Roya. De son côté, la CARF, engagée pour rétablir l’eau potable, l’assainissement, et l’évacuation des
déchets, a entrepris de prendre en main, avec du renfort de personnel, la logistique pour approvisionner les
communes du haut de la vallée.
Pour ma part, je refuse le retour à la normale et le désengagement de l’armée tant que nos amis de la Haute
Roya sont privés d’accès routiers et tributaires de l’extérieur pour s’alimenter. Dans ces circonstances
exceptionnelles, il faut maintenir des moyens exceptionnels. Avec 4 000 habitants privés d’accès routier à
l’approche de l’hiver, nous sommes face à une situation d’urgence qui nécessite un soutien militaire.
Aussi, le pont aérien mis en place par l’armée, qui est désormais quasiment interrompu, devrait être
maintenu avec un nombre de rotations comparable à celui des premiers jours. C’est le seul moyen efficace
pour approvisionner la Haute Roya compte tenu des contraintes qui pèsent sur le transport ferroviaire, qui
ne peut assurer en même temps le transport de voyageurs, de marchandises et des matériaux nécessaires à
la réparation de la ligne.
Au regard de l’immensité du chantier que sera le rétablissement de la route de la Roya, il me parait
également nécessaire de maintenir le génie militaire, en appui du service des routes du Département, pour
permettre de désenclaver au plus tôt les populations jusqu’à Tende.
Chacun a en mémoire les ponts de l’armée qui ont été déployés dès 1945 sur toute la longueur de la vallée
de la Roya pour remplacer les ouvrages détruits par les bombardements de la Second Guerre mondiale.
Aucun habitant ne peut comprendre que nous ne soyons pas capables aujourd’hui de recourir aux mêmes
procédés.
Je demande solennellement le rétablissement ou le maintien des moyens militaires, terrestres et aériens,
tant que des populations demeurent enclavées. Nous avons toujours besoin de l’armée dans la Roya. »
Sébastien OLHARAN
Maire de Breil-sur-Roya
