
Cela fait bientôt un an que la tempête Alex a fait de gros dégâts en France et surtout dans les vallées de la Roya et de la Vésubie dans les Alpes-Maritimes. Un an après, les travaux de reconstruction avancent vite.
On remonte un an en arrière, le 1eroctobre 2020. Le département du Morbihan est énormément touché par des vents violents. Surtout à Belle-île-en-Mer où des vents de 186 kilomètre-heure ont été enregistrés, les plus forts de la tempête. Mais c’est dans les Alpes-Maritimes qu’elle a fait le plus de dégâts, dans les vallées. C’est le 2 octobre de l’année dernière que la tempête s’est décalée vers l’Est et a provoqué en épisode méditerranéen exceptionnel. Les orages et la forte pluie ont provoqués de grandes inondations qui ont touchées les vallées de l’Estéron, de la Tinée mais surtout de la Vésubie et de la Roya.
Les importants dégâts de la tempête
Le bilan et lourd et les dégâts sont importants. 10 personnes sont décédées dans les Alpes-Maritimes et 8 autres personnes sont déclarés disparues. Dans les 70 communes du département classées en état de catastrophe naturelle, on compte quasiment 500 bâtiments détruits ou gravement endommagés. De plus une centaine de kilomètres de routes sont détruits ainsi qu’une cinquantaine d’ouvrage d’arts comme des ponts notamment.
Le Fleuve du Var se remplit fortement et les courants sont importants. Cela provoque la destruction du pont de la Manda et de Charles-Albert à Carros et Gilette. Dans un premier temps la zone industrielle de Carros-Le-Broc est évacuée car les autorités craignent la destruction des digues de protection. De plus les usines hydroélectriques de Roquebillière et de Breil-sur-Roya sont endommagées.
Le parc Alpha qui est située au Boréon est en grande partie détruit. Seulement trois loups sont retrouvés vivants au sein du parc. Un Loup Blanc est retrouvé mort et le reste des meutes disparaissent et errent à proximité de la ville. Deux cimetières sont ravagés et certaines sépultures sont emportées. C’est le cas aux cimetières Saint-Dalmas de Tende et celui de Saint-Martin-Vésubie. Dans celui de Tende, environ 150 corps disparaissent. Certains ont été retrouvés sur des plages en Italie.
Les premières actions pour venir en aide aux sinistrés
Les dégâts ont entrainés dans les vallées une rupture des réseaux d’électricités, d’eau et de communication. Dès le lendemain de la catastrophe, un pont aérien par hélicoptère est mis en place entre l’aéroport de Nice et les villages isolés des vallées. 15 appareils sont en actions simultanément pour évacuer ou approvisionner la population. Ils sont restés opérationnel pendant plusieurs semaines pour aussi transporter le matériel de reconstruction.
Une cellule a été chargée à partir du 8 octobre d’effectuer des diagnostiques d’urgence pour évaluer le risque que représentent les dégâts des bâtiments pour les occupants. Les dégâts ont été très importants sur le parc immobilier et plus de 2000 bâtiments répartis sur 12 communes ont ainsi été diagnostiqués à risque.
Les travaux de reconstruction ont ensuite commencé et ont été efficace et rapide. Aujourd’hui encore les travaux continuent mais les habitants peuvent déjà constater un renouveau.
L’avancée des travaux, un an après
Très vite après le passage de la tempête, le Direction des routes et des infrastructures et la direction des services numériques du département ont récoltés des données par drone afin de réaliser des modélisations 3D. Cela a permis de mieux s’imaginer l’ampleur des dégâts et d’imaginer les futurs travaux de reconstruction et les futurs aménagements. Ces modélisations ont été présentées aux acteurs de la reconstruction dans les vallées et cela a permis d’accélérer les travaux.
Cette semaine une grande avancée est à noter puisque le pont de Pertus dans la vallée de la Roya est le premier à être reconstruit. Il permet notamment de relier Breil-sur-Roya et l’Italie. Ailleurs des ponts provisoires ont été mis en place pour ne pas gêner la circulation. Et la départementale 6204 est depuis peu entièrement rouverte. La reconstruction du pont aura duré huit mois et couté 8 millions d’euros et il s’est inscrit dans le grand programme de reconstruction entre Breil-sur-Roya et l’Italie. Les infrastructures qui sont construit sont plus solides qu’avant pour leur permettre de résister en cas de catastrophe similaire.
A Breil-sur-Roya, le lac est même désormais rempli et cela réjouis les habitants qui peuvent voir le renouveau un peu moins d’un an après la tempête. Une mauvaise nouvelle est quand même à noter puisque les 8 personnes disparus vont très bientôt être annoncées décédés, le 20 octobre prochain, après des mois de recherches dans toute la région et jusqu’en Italie.
Samuel COIFFARD